Ce sont les déchets biodégradables : les aliments jetés, les épluchures, les tontes de pelouse, papier essuie-tout, feuilles mortes, marc de café…
Épluchures, restes de repas, coquilles d’œufs, auxquels s’ajoutent pelouse et branchages…trop de déchets fermentescibles remplissent encore nos poubelles !
Lorsqu’ils sont jetés dans la poubelle noire, ils sont transportés puis incinérés. L’incinérateur dépense beaucoup d’énergie pour brûler ces déchets car ils sont majoritairement composés d’eau. Cela dégage aussi beaucoup de gaz à effet de serre (GES), et est très coûteux (plus de 140 €/tonne) ; nous avons donc toutes les raisons d’éviter de jeter ces biodéchets avec les ordures ménagères…
Composter ses déchets à la maison, c'est un geste simple accessible à toutes les personnes possédant un jardin, même un petit* !
* Les personnes ne disposant pas d'espace extérieur peuvent faire du lombricompostage (cf. paragraphe consacré ci-dessous).
Au 1er janvier 2022, plus de 3000 composteurs ont été distribués sur les 39 communes du SICTOM.
Pour composter, vous pouvez fabriquer votre propre composteur, en acheter un, ou bien composter "en tas", ou "en silo".
Pour obtenir un composteur, vous pouvez venir nous voir sans rendez-vous lors des permanences du SICTOM. Pensez à apporter un justificatif de domicile. Limité à un composteur par foyer.
PERMANENCES DU SICTOM
les 1e et 3e mercredis du mois
9h - 12h45 et 14h - 19h
au 30 rue Doullay, à Nogent-le-Rotrou
Si vous n'êtes pas disponible sur ces périodes-là, il est possible de convenir d'un rendez-vous (en journée en semaine), en nous contactant au 02 37 29 22 27.
Afin de favoriser le compostage, le SICTOM prend en charge une partie du coût du composteur et vous propose d'en acheter à prix réduit.
Le SICTOM vous propose des modèles de composteurs en plastique recyclé de 345 L ou 620 L, selon vos besoins (à choisir en fonction de vos déchets de cuisine et de jardin...). Un seau à compost vous sera également remis gratuitement.
Les composteurs tiennent facilement dans un coffre de voiture, inutile d’emmener de remorque.
Une notice de montage est fournie; ce dernier prend 5 minutes.
Un seau à compost est remis avec le composteur, il vous permettra de trier facilement et proprement vos déchets de cuisine qui pourront être déposés dans votre composteur 1 à 3 fois/semaine.
Un guide du compostage vous est remis, et nous pourrons répondre à toutes vos questions lors de la remise de votre composteur. Vous pouvez également nous appeler si vous avez un doute ou si vous voulez des conseils (02 37 29 22 27).
Un seul composteur peut être vendu par foyer, si vous souhaitez en acquérir un second, adressez-vous à une jardinerie ou un magasin de bricolage.Vous pouvez également en fabriquer.
Si votre composteur a subit des dégradations, nous pouvons vous fournir un modèle neuf en nous rapportant l'ancien (ou une photo montrant qu'il est inutilisable). Pour cette 2ème acquisition, les composteurs 345L sont à 20€ et les composteurs 620L à 40€.
Si vous estimez ne pas disposer de suffisamment de place pour installer un composteur ou composter en tas, vous pouvez utiliser un lombricomposteur. Vous pouvez alors l'acheter ou le fabriquer.
Un lombricomposteur est composé de 2 ou 3 bacs empilés et de lombrics, des vers "composteurs", qui peuvent manger deux fois leur poids en matière organique par jour.
Comme le compostage, un lombricomposteur bien géré ne dégage pas d'odeur.
Il peut être installé en intérieur ou un extérieur, mais il est recommandé de ne pas l'exposer à des températures inférieures à 10°C.
Le SICTOM vous propose ci-dessous un guide sur le lombricompostage, et un guide pour fabriquer un lombricomposteur vous-même, facilement et à moindre frais.
Ce guide est disponible, gratuitement, au 30 rue Doullay.
Guide du SICTOM sur le lombricompostage: principe, fonctionnement, recommandations et guide de fabrication (cliquer sur l'image pour le télécharger)
Vous trouverez davantage d'informations sur le lombricompostage dans le guide des Amis de la Terre, dans celle de la SCOP Eiseinia (avec notamment des explications pour fabriquer soi-même un lombricomposteur), sur ce site internet, qui explique la fabrication d'un lombricomposteur à partir de seaux de récupération, ou en nous contactant.
Attention toutefois, le compost n’est pas un simple tas de déchets. Si on se contente d’entasser les biodéchets, le processus ne prendra pas et des mauvaises odeurs se dégageront.
Installez votre composteur sur un terrain plat, préalablement désherbé pour favoriser la circulation des insectes et des micro-organismes entre la terre et les matières en décomposition.
Il sera idéalement placé dans un endroit légèrement ombragé et abrité du vent. Ne l’installez pas trop loin de votre habitation, au risque d’être découragé les jours de mauvais temps…
De plus, avant de commencer le compostage (de préférence au printemps), disposez des petits branchages sur le sol pour permettre une bonne aération et l’écoulement des jus.
Vous pouvez au préalable, dessous, installer du grillage afin d'éviter ou limiter l'intrusion de nuisibles.
Vous pouvez opter pour le compostage en tas, si vous ne souhaitez pas utiliser de composteur.
Le compostage est un processus naturel, mettant en jeu des organismes vivants (petits vers rouges, cloportes, bactéries, araignées…).
Pour que ces organismes dégradent la matière, il faut leur apporter ce dont ils ont besoin en suivant 4 règles simples :
Un peu à chaque apport, et l’ensemble du bac une fois par mois. Ainsi la fermentation se fera en présence d’oxygène. Sans cet oxygène, la fermentation se fait par d’autres bactéries : elles sont beaucoup moins efficaces, et surtout elles dégagent de mauvaises odeurs.
Mélangez les déchets carbonés et secs (branchages, feuilles mortes, papier essuie-tout, boîte à œufs en cartons) avec des déchets azotés et humides (pelouse, épluchures,..), la décomposition au sein de votre compost n’en sera que plus efficace !
Pour se souvenir de cela, retenez :
À l’automne, vous pouvez stocker dans un sac les feuilles mortes ramassées dans votre jardin. Elles apporteront du carbone en les ajoutant au fur et à mesure à votre composteur en hiver et au printemps, pour garder le mélange homogène.
Utilisez des « activateurs » naturels tels que l’ortie.Basez-vous sur votre sens de l’observation, soyez votre propre expérimentateur : n’hésitez pas à composter toutes les matières « naturelles » saines et non traitées que vous produisez, il n’y a aucun risque (du moment que le tout reste équilibré!)
Humidifiez le compost lorsqu’il vous parait trop sec, mais sans excès.
Idéalement, votre compost doit être aussi humide qu'une éponge essorée.
La transformation des déchets en compost sera lente. La fermentation ne se fera plus par les bactéries mais surtout par des champignons, reconnaissables à leur filaments blancs (le mycélium).
La décomposition peut même s’arrêter suite à un dessèchement trop important.
Des rongeurs et des reptiles s’installent parfois dans un tas de compostage trop sec.
Au final, le compost sera de moins bonne qualité.
La décomposition sera là aussi très mauvaise, avec un manque d’oxygène et des fermentations anaérobies malodorantes. Le compost obtenu sera de très mauvaise qualité, pouvant même être toxique.
Avec l’expérience, on se rend compte s’il faut arroser (pour éviter de consommer de l'eau potable exprès, pensez à récupérer l'eau de pluie ou l'eau de lavage des légumes) ou pas. Arrosez seulement si c’est nécessaire, si c’est trop sec. Par exemple lorsque vous ajoutez une grande quantité de feuilles mortes ou de branches broyées, ou selon la période.
Lorsque vous videz votre seau de matières à composter et que vous le rincez, vous pouvez jeter cette eau dans le composteur.
Coupez les légumes abimés, écrasez les coquilles d’œufs, broyer les branchages. Cela permettra d’accélérer l’attaque par les micro-organismes, et donc la décomposition. De plus, lorsque vous récupérerez votre compost, il sera plus fin et vous n’aurez pas besoin de le tamiser avant de l’utiliser.
Avec l’utilisation d’un composteur, le compost peut être mûr au bout de 4 à 5 mois en été, un peu plus en hiver.
Le compost mûr est brun foncé et ressemble à du terreau de forêt. Il sent bon (ou ne sent rien), il est friable (mais il peut être tassé). Il ne contient quasiment plus de petits vers rouges. On peut le récupérer grâce à la trappe située à la base du composteur, ou en ouvrant l'un des panneaux du composteur (selon les modèles).
Le compost est un amendement qui améliore la structure des sols : il allège les terres lourdes et donne de la tenue aux terres légères. Il protège les sols de l’érosion et de la battance due aux fortes pluies.
C’est aussi un excellent engrais complet, idéal pour la plupart des cultures. Il pourra même convenir aux cultures les plus gourmandes, si vous y ajoutez des engrais naturels comme des cendres de bois et de la poudre d’os (modérément et en fonction de la nature du sol).
Pour toute question pour commencer à (lombri)composter ou améliorer l'état de votre compost, contactez-nous au 02 37 29 22 27.
Si vous souhaitez une formation (gratuite) au compostage, pour améliorer votre pratique et/ou informer votre voisinage sur le compostage, contactez-nous!
En compostant, on peut éviter jusqu’à 40 kg de déchets par an et par habitant ! Quelques courts articles de l'ADEME:
Article inspiré d'un dossier réalisé par Denis Pépin, Ingénieur écologue et agronome, journaliste horticole, conférencier et auteur de nombreux ouvrages sur le jardinage écologique. Jardinier, il a reçu le 1er prix du concours national des Jardins potagers de France.
"Composts et paillis, pour un jardin sain, facile et productif" édition Terre Vivante
- Guide du SICTOM sur le lombricompostage (dont guide de fabrication d'un lombricomposteur)
- Guide de l'ADEME "Le compostage et le paillage"
- Guide des Amis de la Terre sur le lombricompostage
- Bon de commande composteurs 2019 au SICTOM